TEST: FINAL FANTASY XII sur Nintendo Switch

Final Fantasy XII était à sa sortie un bon coup de pied à la figure dont on se souvient longtemps et ce pour diverses raisons. Le titre était en quelques sortes en avance sur son temps, autant par sa structure de jeu, que par sa taille gargantuesque, ainsi que sa finition technique aux petits oignons. Il était aussi par la même occasion, surtout très différent des précédents Final Fantasy sortis sur le même support. Il faut dire que Final Fantasy XII allait même encore plus loin au niveau du changement de cap que le neuvième opus, qui se chargeait déjà d’être en quelques sortes un retour aux sources de la licence, mais ici il ne s’agissait plus simplement d’un « simple » changement de style esthétique et d’ambiance… Oui, dans Final Fantasy XII même le célèbre tour par tour avait été jeté aux oubliettes, afin de coller d’une meilleure manière au monde d’Ivalice, qui avait déjà été le théâtre de plusieurs jeux, dont les célèbres Final Fantasy Tactics et Vagrant Story. D’ailleurs c’est surtout de ce dernier dont s’inspire le plus FFXII et on n’était pas si mécontent du résultat, malgré quelques ratés. Aujourd’hui nous n’allons pas refaire l’histoire, mais nous allons surtout vous parler de la qualité de ce portage de FFXII sur Nintendo Switch et de ce qu’amène le sous titre assez stylé « The Zodiac Age ». Mettez vos armures armez vous de courage, car c’est un test un peu plus compliqué que d’habitude à aborder ! 

Lancer Final Fantasy XII procure toujours certains frissons, car dès les premières secondes, quelques notes de musiques raffinées de l’emblématique thème de la licence se mettent à ronronner dans nos oreilles. Le tout est accompagné d’une magnifique cinématique, qui arrive encore à tenir en respect les jeux d’aujourd’hui, qui nous montre à quel point les terres d’Ivalice sont magnifiques. Le mieux dans tout cela, c’est que quand on lance le jeu celui-ci tient parfaitement la route techniquement parlant sur la machine de Nintendo. Il faut dire que la version PS4 avait largement rehaussé toutes les textures du jeu d’origine et que le travail avait été réalisé avec grand soin en apportant un grand nombre de technologies de notre époque, afin d’améliorer le rendu. Ici on reste sur quelque chose d’équivalent, même si on perd forcément en détails et en résolution. Final Fantasy XII tourne dans une résolution de 1536*864 en mode dock au lieu de 1920*1080 sur une PS4 et sur un 1440P sur une PS4 Pro. En mode portable on atteint pas les 720P natifs, mais plutôt un 1024*576, mais tout cela est plus technique qu’autre chose. Il faut dire ce qui est : au niveau du feeling, on reste très satisfait de ce que nous propose Square-Enix avec ce portage, que ce soit en mode nomade, ou bien sur une télévision haute définition. 

Bien entendu, on peut ressentir du mieux sur les machines de Sony quand on est sur une télévision 4K en jouant côte a côte avec la version Switch, mais il faut dire que Final Fantasy XII se prête parfaitement bien à l’exercice du jeu nomade et que c’est donc un sacré argument en faveur de la machine de Nintendo. On a dénoté quelques différences avec la version PS4, comme quelques textures moins détaillées sur des petits objets qui ont peu d’importance, comme des fruits et des légumes sur des étalages sur la machine de Nintendo. Il n’y a donc rien de bien choquant, car pour le reste on est au même niveau quasiment partout. Ce qui impressionne toujours autant avec FFXII, c’est le nombre de textures existantes différentes et la vaste panoplie de lieux que l’on nous propose de visiter. Il est toujours aussi dingue de se dire qu’un jeu de 2006 peut être plus impressionnant au niveau de la recherche artistique et du sens du détail, qu’un bon nombre de jeux de notre époque. Le plus grand changement par rapport à la version PS2, c’est surtout la disparition de l’aliasing, qui était l’un des petits défauts du jeu à sa sortie. Il faut savoir que la version PS2 de FFXII proposait par exemple des personnages contenant moins de polygones que ceux de FFX pourtant sortit avant celui-ci, tout cela pour pouvoir injecter cette mémoire économisée autre part, car le jeu était bien plus libre que le dixième opus et les combats en temps réel. Au niveau des petites choses qu’il faut mentionner, il faut saluer les équipes du portage, car elles ont optimisé le jeu pour qu’il puisse tenir dans une cartouche de 13 giga, alors que le jeu sur Playstation 4 et Xbox One tient plutôt sur 39 giga, ce qui est quand même une petite performance. Il faut savoir que le jeu tourne sur Switch en 30 images par seconde et ce de façon très stable. Certains opteront peut-être pour la version One X qui tourne en 60 images par seconde, mais ils perdent le côté portable en contrepartie. Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler du portage sur PS4, il faut savoir que mis-à-part tout ce qui a été dit, les HUD ont aussi été légèrement remaniés et que les effets lumineux sont bien plus chaleureux, ainsi que travaillés par rapport à la version Playstation 2. 

Au niveau du jeu lui même et de sa jouabilité, pas mal de choses ont changées sur le portage PS4 et quelques spécificités sont particulières à cette version Switch, qui fait un peu office de définitive édition aux côtés de la version Xbox One. The Zodiac Age était une version spéciale de Final Fantasy XII, qui n’est sortie qu’au japon et de nombreuses choses avaient été changées, afin d’améliorer le jeu dans son ensemble, mais la version HD de Zodiac Age comporte en plus de cela des nouveaux points. 

Déjà on dit adieu à la quête de la lance du Zodiac, qui était ridicule, pour le plus grand bonheur de tous. Cette dernière est maintenant plus facile à acquérir, ce qui est une bonne chose, quand on sait que la version originale n’avait ni queue ni tête et allait à l’encontre même de tous les fondamentaux en level design. Pour ce qui est du reste, le système de jobs a été entièrement repensé et on ne peut plus faire ce que l’on souhaite dès le départ. Sur la version PS2 de Zodiac Age, on ne pouvait choisir qu’un seul job, mais sur les portages HD on peut en choisir deux ! Il faut savoir que sur Playstation 4 le choix des deux classes est définitive et que sur cette version Switch il est possible de remettre l’ensemble à zéro, tout gardant tout ses points, pour ensuite les attribuer sur une autre classe si nécessaire. Bien entendu tous les ajouts de la version Playstation 2 de Zodiac Age sont présents à l’instar de la possibilité de contrôler les personnages invités, ainsi que les terribles Espers, la vitesse de jeu multiplié par quatre, ou bien encore le mode Trial, qui est un sacré défi à relever. Cette version apportait pleins d’autres points intéressants, comme la disparition de la limite des dégâts qui était figée à 9999, de nouvelles armes légendaires, le changement de système d’impulsions, de nouvelles commandes de Gambit, du New Game Plus et d’autres petites choses, qui toutes ensemble améliorent l’expérience de jeu dans sa globalité. Les version HD apportent en plus de tout cela, la possibilité de mettre la carte du jeu transparente par dessus l’écran de jeu, ce qui est une idée fichtrement intelligente. Il faut dire qu’ouvrir la carte sur la version originale était une petite plaie en soi et nous sommes heureux que cela fasse définitivement partie du passé. On dénote aussi d’autres choses, comme une amélioration significative des temps de chargement, ce qui rend le jeu bien plus agréable, une amélioration de la qualité du son, de nouvelles pistes musicales au nombre de huit et une fonction de sauvegarde automatique à chaque changement de zone, ce qui est vraiment taillé pour la Switch. On dénote aussi la possibilité de changer de doublages à volonté et de passer de l’anglais au japonais, via une simple option. L’OST du jeu est disponible en trois versions et non plus deux comme sur PS4 et on peut donc choisir entre l’originale, la version orchestrale, ou bien encore la version CD officielle, que l’on pouvait acheter dans le commerce. Pour finir cette version Switch comporte encore trois sets de gambits en plus. Il faut savoir que tout ce l’on vous a dit n’est pas exhaustif, car il y a trop de changements mineurs pour que l’on puisse tout dire ici, mais que tout ce qui a été fait améliore sensiblement le jeu par rapport à ce qu’il a été dans le passé. Dans la liste des choses importantes par rapport au FFXII d’origine qu’on a eu en Europe, on a peut-être oublié de mentionner que la plupart des sorts peuvent maintenant frapper plusieurs ennemis à la fois et plus un seul et que les stats de certains ennemis ont été modifiées, ce qui est assez sympathique dans l’ensemble. On dénote aussi l’arrivée de quelques nouveaux ennemis, ce qui est toujours bon a prendre. 

Un jeu parfait dans un monde imparfait ? 

Non, Final Fantasy XII n’est pas parfait, mais presque, mais il a quand même parfois tendance à faire grincer des dents un bon nombre de fans de Final Fantasy. Pourquoi ? Par ce que Square-Enix avait eu la bonne idée de virer Monsieur Matsuno dans la dernière ligne droite du développement. Ce monsieur n’était autre que le capitaine du navire sur ce projet dantesque et même si cela se voit moins aujourd’hui sur ces versions remaniées, il y a encore quelques trucs a remanier. Dans les points les plus problématiques, on dénote toujours la fin, qui reste toujours un peu abrupte. On regrette aussi, par exemple, toujours autant la platitude de certains personnages principaux, comme le héros Vaan. Il faut dire que quand on est le héros d’un FF, il faut en général avoir un certain répondant et une certaine classe, pour entretenir l’intérêt du joueur à son plus haut niveau sur le long terme. Oui, Final Fantasy XII nous parle plus de son univers, que ses héros et c’est aussi l’un des points les plus critiqués de cette douzième fantaisie, car un équilibre n’a pas eu le temps d’être trouvé pour que l’ensemble soit plus en osmose. On sent encore aujourd’hui que le projet FFXII avec quelques mois de plus avec son chef à bord, aurait pu être l’un des rares jeux absolument parfaits dans son propre genre et cela fait toujours un peu mal.

Final Fantasy XII : The Zodiac Age sur Switch, il faut acheter ou pas ? 

En ce qui concerne le portage lui même, on a pas grand chose à dire de mal, si ce n’est que l’on tire notre chapeau, car le boulot est fait et la copie est très propre : Bravo ! Pour ce qui est du jeu lui même, on sait qu’il aurait pu être encore mieux que ce que l’on voit aujourd’hui, si son patron n’avait pas été viré à la dernière seconde, mais il faut savoir que Final Fantasy XII était clairement en avance sur son temps et qu’il reste un jeu tout à fait moderne. Le plus intéressant dans l’histoire c’est qu’il semble même avoir été pensé pour le format nomade de la Switch. Cette version de Final Fantasy XII peut se ranger facilement a côté d’un Xenoblade II et il n’a vraiment pas à rougir face à ce jeu sortit en décembre 2017. 

+

  • Format nomade sur Switch qui lui va comme un gant.
  • Presque aussi joli que sur Playstation 4 sur un écran HD.
  • Vraiment agréable à regarder sur l’écran de la Switch.
  • Tous les systèmes de jeu améliorés par rapport au jeu d’origine et aux différentes versions Zodiac Age (PS2 et portage PS4)
  • Toujours aussi moderne et vaste.
  • Cinématiques qui arrachent toujours la mâchoir.
  • La version orchestrale de l’OST qui en jette.
  • Un des meilleurs doublages anglais de tous les temps.
  • Possibilité de passer d’un doublage à l’autre.
  • Un grand nombre de corrections en tous genres par rapport au FFXII que nous avons eu en Europe. 
  • Système de Gambits qui permettent de créer une IA alliée redoutable. 
  • Le reset des jobs possible dans cette version Switch.
  • La sauvegarde rapide à chaque changement de zone, juste parfait pour la Switch. 
  •  

Final un peu abrupte.

Vaan manque toujours autant de classe.

Le jeu aurait pu être encore plus, si son chef de projet avait été un peu plus respecté par Square-Enix.

Les modes vitesse fois 2 et fois 4 un peu ridicule à voir. 

Les Boss jouent toujours autant la carte des altérations d’état pour être redoutables. 

La note de ce jeu est proposée de façon un peu spéciale, car si vous avez lu le test, vous savez à quel point il y a des différences entre le jeu de base, la version Zodiac Age PS2, la version Zodiac Age PS4 et la version Zodiac Age Nintendo Switch et Xbox One. Il faut selon nous aussi bien noter la qualité du portage, que le jeu en lui même.

Note du portage : 5.5/6

Note du jeu Final Fantasy XII dans cette version. 5/6.

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Readers Comments (10)

  1. AvatarJEROME (@predator64tina) 27 juin 2019 @ 14:31

    Bonjour,
    Très bon test, bravo 🙂
    @ bientôt !

  2. Merci pour votre test ^^

  3. Avatarboulanger alain 28 juin 2019 @ 19:21

    bonsoir
    super le test
    merci et bonne soirée

  4. Joli test.Merci

  5. Très bon test. 🙂
    Dans les défauts, j’aurais peut être juste ajouté le fait que la batterie de la Switch descend comme neige au soleil sur ce magnifique portage. Même si c’est plus un défaut de la machine que du jeu en lui-même. 🙂

  6. Très bon test, Merci 😉

  7. Avatarkarine bonillo 30 juin 2019 @ 09:05

    super cet article. ça donne envie, merci

  8. Bonsoir!
    encore un test hyper complet ! ça donne envie de se plonger dans ce jeu !

  9. Ça m’a donné envie de l’essayer, quand j’aurai fini le remaster des X/X-2 🙂

  10. Bonjour, très bon test merci !
    Ça m’as donné envie de me l’acheter !

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